Errements et tâtonnements

Octobre - Novembre 2012

Nous avons commencé cette nouvelle année par un travail à partir d'une oeuvre choisie dans un des nombreux bouquins de l'école en exploitant différents matériaux, d'abord en noir et blanc puis en couleur. J'étais très enthousiaste, me souvenant du paysage de Constable que j'avais reproduit à l'encre et au pastel il y a deux ans. J'avais pris beaucoup de plaisir à tester ces techniques et ma foi, le résultat m'avait plutôt plu. Ca n'a pas été le cas cette fois-ci. Peut-être le sujet était-il trop compliqué ? Je reste en tout cas sur une déception.

Après de longues hésitations, j'ai opté pour une peinture de Véronèse représentant (sans grande surprise) le Christ mort assis, un ange et au-dessus d'eux la Vierge, dont le corps disparaït dans l'obscurité. 

Le premier dessin a été fait sur quasiment toute la surface du Canson, au fusain. C'est un matériau que j'utilise souvent, certes pas sur un si grand format, mais j'en ai l'habitude. De toute la série, c'est le seul dont je suis satisfaite.

J'ai ensuite voulu faire du monotype (description de la technique dans un précédent billet), et là, les choses ont commencé à se compliquer. 

Je partais plutôt confiante, mais le résultat n'a pas été à la hauteur de mes attentes. J'ai dessiné sur la plaque une première fois, fait un tirage, retravaillé certaines parties et fait un nouveau tirage. J'ai ensuite voulu faire quelque chose de plus foncé, tout en ménageant des blancs dans la partie inférieure gauche, puis j'ai fait un quatrième et dernier essai, mais sans parvenir à faire de choix. Ces quatre monotypes sont donc sans grand intérêt. Peut-être aurais-je du noicir complètement ma plaque et venir chercher le dessin avec un chiffon ou un coton tige, afin de mieux rendre le clair-obscur de la peinture. Mais je me suis basée sur le fusain fait la semaine précédente, sur lequel j'avais laissé des parties blanches.

La semaine suivante a été la pire ! Il faut dire que je suis arrivée très en retard et que je n'arrivais pas à "sentir" ce que je faisais. Je m'ennuyais et je m'énervais en faisant ces encres et forcément, ça ne pouvait rien donner de bon. Quoique je fasse (lavis, écriture à la plume, au calame ou au pinceau), ça ne fonctionnait pas. Avant de commencer à faire les choses différemment, d'enfin "sentir" un peu mieux les choses ; il restait un quart d'heure avant la fin du cours, le dernier dessin reste donc inachevé. Ce sont des petits formats, de 20 cm de long.

La dernière séance a été colorée. Et là, j'ai eu de grosses difficultés à repenser en terme de couleur, pourtant plutôt limitées sur cette huile de Véronèse. Il faut dire que je n'avais rien fait depuis le mois de juin, et ça s'est ressenti ! D'autant plus que c'était de l'aquarelle, un médium dont je n'ai pas l'habitude. Mais bien que le résultat ne me plaise guère, je me dis que ça aurait pu être pire !

Et pour terminer, voici l'oeuvre (magnifique) de Véronèse.

Conclusion de cette aventure : un départ encourageant suivi de tâtonnements de plus en plus importants, qui se sont confirmés avec le travail suivant.